Je commence un traitement
Commencer tôt, commencer bien
Commencer un traitement, c’est une bonne nouvelle pour les uns, une mauvaise pour les autres. Ce n’est évidemment pas la même chose de débuter une trithérapie parce qu’on a déclaré une maladie opportuniste et qu’on a appris sa séropositivité tardivement, ou prendre un traitement dès le début de l’infection. Votre contexte de vie va jouer sur votre motivation et votre tolérance au traitement, ainsi que ce que vous savez des traitements du VIH.
Selon les données les plus récentes, le traitement contre le VIH doit débuter très rapidement, si possible dès la primo-infection. Il a pour but d’empêcher la colonisation des réservoirs cellulaires et tissulaires par le virus.
Le choix du 1er traitement
Le choix du 1er traitement doit être individualisé. Il doit correspondre à votre situation particulière afin que vous puissiez le prendre correctement. Il fait intervenir un certain nombre de paramètres, notamment :
- le niveau de charge virale
- la facilité de prise en fonction de vos conditions de vie,
- les interactions médicamenteuses si vous prenez d’autres traitements,
- les autres maladies que vous pouvez avoir,
- les résultats de tests de résistances génotypiques
L’objectif du premier traitement est de rendre la charge virale indétectable en 6 mois, donc inférieure à 50 copies ARN VIH/ml. La charge virale est mesurée un mois, puis trois mois et enfin 6 mois après le début du suivi.
Quels sont les traitements possibles ?
Près de 30 traitements anti-rétroviraux (ARV) répartis dans six classes médicamenteuses sont actuellement disponibles :
Optimisation du traitement
Une fois qu’on arrive à une charge virale inférieure à 50 copies/ml, on pourra éventuellement modifier le traitement pour gagner en tolérance ou en simplicité, mais en conservant la même efficacité. C’est ce qu’on appelle l’optimisation du traitement, à distinguer de l’allègement thérapeutique.
Où obtenir son traitement ?
Les antirétroviraux sont soumis à des règles de prescription strictes. La prescription initiale du traitement doit être faite par un médecin d’un établissement hospitalier (on appelle ça la prescription initiale hospitalière ou PIH), ainsi que toute modification du traitement. En l’absence de changement de traitement, l’ordonnance peut être renouvelée par le médecin traitant de ville pendant une durée d’un an maximum après la PIH. Cette PIH doit être conservée par le pharmacien pour qu’il puisse délivrer les médicaments. Pour que les choses soient plus pratiques et éviter une rupture de traitement, il est plus sûr de s’approvisionner toujours à la même pharmacie.
Comment s’organiser avec son traitement ?
Déjà prenez le temps de bien identifier les boîtes, les différents cachets afin d’organiser vos prises en fonction du traitement et de votre mode de vie.
Pour l’organisation, chacun sa méthode. Ceux qui veulent être tranquilles vont se procurer un pilulier. Il existe de très nombreux modèles journaliers, hebdomadaires, plus ou moins sophistiqués, jolis ou discrets. Les distraits peuvent programmer leur portable ou avoir recours aux applis spécialisées. Enfin, ceux dont la vie est parfaitement réglée ne vont rien programmer du tout parce que tout est clair pour eux. Mieux vaut quand même prévoir des garde-fous ou des penses-bêtes car le début du traitement est très important pour son efficacité à court et à long terme.
Vigilance :
Attention aux éventuels effets indésirables qui peuvent apparaitre en début de traitement comme des nausées ou des diarrhées. Beaucoup d’effets indésirables ont tendance à disparaître avec le temps, parfois très vite (quelques jours à quelques semaines). Notez leur fréquence (sur un calendrier ou un agenda, par exemple). Cela vous permettra d’objectiver une persistance ou une régression d’un effet.
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