Précarité des femmes séropositives
Lors d’un webinaire organisé par le Planning Familial, Camille Spire de l’association AIDES, Florence Thune de Sidaction, Giovanna Rincon de l’association Acceptess-T, Eva Vocz d’Act Up-Paris et Yaël Eched de l’IRIS ont malheureusement confirmé que l’épidémie de Covid-19 a davantage fragilisé les conditions de vie des femmes vivant avec le VIH.
Au-delà des difficultés rencontrées pendant le confinement, l’accès aux soins est globalement devenu plus problématique, frappant plus durement les femmes séropositives qui sont souvent en situation de précarité, en particulier les femmes issues de pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que les travailleuses du sexe et les femmes transgenres.
Confirmant l’étude « Parcours de vie et santé chez les migrants d’origine d’Afrique subsaharienne vivant en Île-de-France » , Bernadette Rwegera de l’association Ikambere a ainsi évoqué les histoires de ces femmes contraintes à la prostitution ou victimes de violences, notamment sexuelles, lors de leur parcours migratoire ou contre un hébergement en France. Ce que Giovanna Rincon a confirmé : « De plus en plus, des femmes trans arrivent à l’association avec leurs valises parce qu’elles ont été mises à la porte de chez elles ».
Comment, dans ces conditions, imaginer qu’il est possible de bien prendre son traitement alors qu’on ne sait pas où on va dormir ? Les associations ont mis en place des plaidoyers mais aussi des programmes concrets afin de soutenir les femmes. Ikambere offre ainsi des séjours « Santé, bien-être et sororité » dans une maison à la campagne en Ile-de-France. Acceptess-T a mis en place le FAST pour répondre rapidement à des situations d’urgence. Act-Up Paris et Acceptes-T militent activement pour un soutien aux travailleuses du sexe dont les conditions de vie et de travail sont devenues extrêmement compliquées, voire mortelles .
Mais il reste encore tant à faire et si peu de moyens.
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