Vivre avec le VIH après 50 ans et plus
En France, environ 150 000 personnes vivent avec le VIH1. Avec l’avènement des traitements antirétroviraux (ARV), l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) a considérablement augmenté, entrainant un vieillissement de cette population.
« Je n’ai pas peur de vieillir, j’ai juste peur de mal vieillir. » Femme de 47 ans, diagnostiquée en 1994
Peut-on vieillir avec le VIH ?
La proportion des personnes âgées d’au moins 50 ans parmi les découvertes de séropositivité a augmenté de cinq points entre 2003 et 2011 pour atteindre 17 %.
En France métropolitaine, près d’un quart des PVVIH a moins de 40 ans et deux sur cinq ont au moins 50 ans. Malheureusement, des comorbidités associées au vieillissement dans la population générale apparaissent davantage et plus tôt chez les PVVIH : troubles métaboliques, ostéoporose, cancers (non classant sida), etc.
Est-il plus difficile de vieillir avec le VIH ?
La vie avec une infection chronique et la prise de thérapeutiques sur du long terme sont pointées du doigt. Il y a dix ans déjà, le Journal du sida publiait un cahier spécial en supplément intitulé « Vieillir avec le VIH ». Il mettait en avant un corps malmené par le VIH et les traitements, devant faire face en sus au vieillissement physiologique. Il rappelait également que les séniors peuvent aussi être contaminés. La contamination ou la découverte de la séropositivité au VIH ne sont pas réservés aux plus jeunes. De plus, les difficultés sociales et sociétales à vieillir avec cette pathologie impactent particulièrement les séropos séniors.
Suite à une enquête menée en 2009, Sida Info Service alertait déjà sur l’accumulation des difficultés avec l’ancienneté du diagnostic chez les PVVIH de 40 ans et plus.
« J’ai besoin qu’on me présente les choses avec optimisme, délicatesse. » Homme de 46 ans, diagnostiqué en 1992
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