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Quel traitement pendant la grossesse ?

Mis à jour le 10/09/2020 | Publié le 07/08/2019

Le traitement doit respecter les règles usuelles d’efficacité et de tolérance, tout en tenant compte des spécificités de la grossesse.

Cependant, on ne peut pas transposer chez les femmes enceintes l’évolution des pratiques de prescription hors grossesse

La patiente doit être impliquée dans les décisions et recevoir une information claire et individualisée sur la nécessité du traitement, son efficacité préventive, mais aussi sur les incertitudes concernant les effets indésirables.

Le choix de première intention reste une trithérapie comportant deux INTI et un IP associée au ritonavir.

Les principaux INTI (ZIAGEN® (abacavir), VIREAD® (ténofovir disoproxil) ou RETROVIR® (zidovudine, AZT)) actuellement disponibles sont utilisables en l’état actuel des connaissances avec un grand recul. L’abacavir (associée à la lamivudine) peut être proposé en première intention.

L’association de trois INTI n’est pas recommandée.

Une alternative chez des patientes en succès thérapeutique est l’utilisation d’un seul INTI, lamivudine ou emtricitabine, en association avec l’IP/r (Inhibiteur de protéase potentialisé par le ritonavir)

Concernant les INNTI, l’efavirenz peut être utilisé à partir du 2e trimestre, notamment en combinaison fixe avec ténofovir disoproxil. Le groupe d’experts français (contrairement à l’OMS) maintient sa contre-indication au 1er trimestre de grossesse.

Concernant les anti-intégrases, le groupe d’experts considère que le raltégravir est une alternative possible chez la femme enceinte. Attention cependant au risque potentiel de non fermeture du tube neural lié à la prise de dolutegravir en début de grossesse.

Source :

Prise en charge médicale des PVVIH – Recommandations du groupe d’experts – 2018