Avant la grossesse
Toute femme en âge de procréer peut anticiper une grossesse afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée.
On envisagera donc un bilan complet avec les éléments suivants :
- la situation médicale VIH : antécédents, état clinique et immuno-virologique ;
- les traitements ARV et leur historique (motifs de changements, intolérances, résistances) ;
- les statuts sérologiques VHB et VHC ;
- le contexte de fertilité : grossesses précédentes, antécédents gynécologiques, antécédents de paternité ou d’infertilité chez le partenaire, âge de la femme ;
- la relation du couple, la connaissance de la séropositivité par le conjoint, son statut sérologique.
Le médecin doit répondre aux questions du couple et lui fournir des informations fondamentales, à savoir :
- la grossesse n’est pas un facteur aggravant l’évolution de l’infection par le VIH ;
- le risque principal est la transmission du virus de la mère à l’enfant (TME) ;
- les traitements ARV sont une prévention très efficace contre la transmission mère-enfant (TME) s’ils sont pris régulièrement ; les risques d’effets indésirables pour la mère et l’enfant sont faibles mais non nuls ;
- il s’agit de grossesses à risque nécessitant un suivi interdisciplinaire pendant la grossesse, puis un suivi pédiatrique de l’enfant pendant les premiers mois de vie.
Choix des stratégies thérapeutiques
Dans le cadre d’un projet de grossesse exprimé par une femme sous traitement, il faut anticiper et choisir des molécules compatibles avec la grossesse.
Chez une femme qui n’est pas encore traitée, la mise en route d’un traitement antirétroviral est nécessaire pour :
- l’intérêt de la femme elle-même à long terme ;
- réduire au maximum le risque de TME ;
- réduire le risque de transmission au conjoint en cas de rapport sexuel sans préservatif.
Il est aussi conseillé, comme pour toute femme, de mettre à jour les vaccinations et d’encourager l’arrêt de l’alcool, du tabac et d’autres toxiques.