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Séropositifs et antidiabétique : une bonne nouvelle

Infection à VIH et metformine

Publié le 16/09/2024

Un risque de diabète lié au vieillissement

Grâce aux traitements actuels, l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH est pratiquement la même que celle de la population générale. Et certains problèmes de santé s’avèrent similaires.

Ainsi l’apparition d’un diabète constitue l’un des problèmes de santé rencontré par les séropositifs vieillissants. Selon les Recommandations du groupe des experts pour la prise en charge des comorbidités au cours de l’infection par le VIH « Les principaux facteurs de risque de survenue d’un diabète chez les PVVIH sont ceux retrouvés dans la population générale : augmentation de l’âge, de l’index de masse corporelle (IMC), du tour de taille ou du rapport taille/hanche, sexe masculin, co-infection VHC et les mêmes facteurs génétiques de prédisposition ». La prise en charge de ce risque peut impliquer la prescription de certains médicaments, dont la metformine.

Des résultats prometteurs à confirmer

En 2021 une équipe de chercheuses de l’Université de Montréal a montré que la fonction immunitaire de personnes vivant avec le VIH pouvait être améliorée lorsqu’elles prenaient pendant trois mois de la metformine, un médicament contre le diabète. Outre ce bénéfice, l’inflammation chronique qui accompagne l’infection à VIH s’en trouve réduite, ainsi que certaines complications qui y sont associées comme des maladies cardiovasculaires.

Ces résultats ont été confirmé et doublés d’autres découvertes puisque Petronela Ancuta et Augustine Fert ont montré en 2024 que la metformine a un effet paradoxal mais très important dans le cadre de certaines stratégies thérapeutiques. En effet, ce médicament « participe à l’augmentation de la fréquence de cellules infectées par le VIH tout en empêchant le virus de s’échapper de la cellule ». Cette action peut s’inscrire dans la démarche thérapeutique novatrice appelée shock and kill dans laquelle on réactive les cellules réservoirs responsables de la réplication virale pour mieux les éliminer. Il reste tout de même un certain nombre d’étapes à franchir avant d’appliquer cette découverte auprès des malades puisque cette découverte est pour le moment cantonnée en laboratoire « in vitro ».

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