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Grossesse, soins de la femme séropositive et de l’enfant : les recommandations en 2024

Dépister pour traiter et prévenir la transmission

Mis à jour le 12/06/2024 | Publié le 05/06/2024

Prendre en compte le VIH avant la grossesse

Vous êtes une femme vivant avec le VIH et vous souhaitez avoir un (ou des) enfant(s) ? Comment préserver sa santé mais aussi d’éviter de transmettre le virus au bébé lors de la grossesse, au moment de l’accouchement ou si vous allaitez ?

Oui quand on est une femme et qu’on a le VIH, avoir un enfant est tout à fait possible. Mais pour éviter au maximum que le VIH soit transmis au bébé, encore faut-il déjà savoir qu’on a le virus, donc pouvoir le dépister. Les dernières recommandations préconisent que le dépistage du VIH soit fait chez les deux partenaires dès lors qu’un projet d’enfant se profile.

Plus le traitement de la mère est débuté tôt, plus le risque de transmission du VIH au bébé lors de la grossesse diminue, voire devient nul quand la charge virale est indétectable. Cependant, la grossesse d’une femme séropositive au VIH reste considérée comme une grossesse à risque parce qu’elle nécessite une surveillance particulière par des équipes médicales spécialisées.

Un suivi de grossesse rapproché

Quand on a le VIH et qu’on est enceinte, le suivi de la grossesse doit être mensuel, notamment parce que le risque d’accouchement prématuré est assez élevé (15%), mais aussi parce qu’il faut s’assurer que le traitement antirétroviral reste efficace.

En début de grossesse les vomissements peuvent être fréquents et avoir un impact sur l’efficacité du traitement. D’autres facteurs peuvent aussi entrer en ligne de compte dans une situation où il est capital que la charge virale reste indétectable aussi bien pendant la grossesse qu’au moment de l’accouchement.

Un accouchement par voie naturelle est possible

Un accouchement « normal » (par voie basse) est tout à fait possible à condition que la charge virale soit inférieure à 50 copies/mL. Si votre charge virale est supérieure à 400 copies/mL, une césarienne pourra être programmée. Et si votre charge virale est entre ces deux valeurs, votre situation sera envisagée individuellement avec l’équipe médicale.

Et pour l’allaitement ?

Malgré les nouvelles recommandations américaines et les actions des associations, la Haute Autorité de Santé fait preuve de la plus grande prudence : « En situation de suppression virale prolongée (charge virale indétectable), le risque de transmission par l’allaitement est très faible, sans pour autant pouvoir affirmer à ce jour la notion ‘indétectable = intransmissible’ dans le cadre de l’allaitement maternel » et préconise un allaitement sous surveillance médicale renforcée.

La HAS précise également que « Le risque de transmission par l’allaitement maternel est élevé en l’absence de contrôle virologique chez la mère ».

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