Les séropos ne sont pas responsables d’Omicron
Du fait de la désorganisation des structures de santé engendrée par la pandémie de COVID-19 et d’une stigmatisation toujours présente, les personnes séropositives ne se font pas toujours dépister. Moins de dépistage ou un dépistage retardé signifie que l’infection peut être détectée plus tardivement, donc éventuellement à un stade déjà assez avancé. C’est le cas par exemple de ce homme jeune qui nous a sollicité. Pris en charge pour ce qu’il croyait être une grave crise d’asthme, il a découvert en fait qu’il s’agissait d’une pneumocystose, une maladie classée sida, et que ses défenses immunitaires étaient affaiblies. Fort heureusement il a pu commencer rapidement un traitement qui va lui permettre d’aller mieux.
Actuellement certaines rumeurs font état d’un lien entre le SARS-CoV-2 et le VIH, rendant les personnes séropositives au VIH responsables de l’apparition du variant Omicron parce qu’elles peuvent être immunodéprimées. Mais les personnes dont les défenses immunitaires sont faibles ne sont pas toutes infectées par le VIH. Et les personnes vivant avec le VIH ne sont pas toutes immunodéprimées. Sauf lorsqu’elles sont mal soignées ou ne sont pas prises en charge comme c’est le cas dans certaines situations, régions ou pays. Ce qui n’est nullement la responsabilité des personnes concernées. Et on en revient au début, c’est-à-dire à l’accès au dépistage, mais aussi au fait que la stigmatisation de certaines personnes et populations les empêche d’y avoir accès ou de se soigner. C’est ce contexte, en partie malveillant, qui participe à l’apparition de variants du SARS-CoV-2 et non le fait d’être porteur du VIH.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article Variant Omicron : « Il ne faut pas stigmatiser les personnes vivant avec le VIH » paru dans Transversal.
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