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vivre avec le VIH

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Femme séropositive mais surtout femme

Publié le 08/03/2023

Des femmes maltraitées

Les femmes séropositives au VIH ne veulent plus être réduites à leur maladie. Leur vie, leur corps, leurs aspirations doivent être pris en compte par leur environnement familial, social, mais aussi dans leur prise en charge médicale.

Les femmes représentent aujourd’hui plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Encore aujourd’hui, les essais thérapeutiques sont surtout menés sur des hommes, notamment des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, alors que la proportion de femmes touchées par le VIH ne cesse d’augmenter. En France, près de 40 000 femmes vivent avec le VIH et représentent 30 % des nouvelles découvertes de séropositivité en 2020.

Malgré cette réalité, la place des femmes dans la recherche et les essais thérapeutiques contre le VIH reste insuffisante. Les femmes sont sous-représentées dans les essais, soit 15 à 30 % des effectifs. Comment améliorer cette inclusion des femmes dans les essais ? Pour Karine Lacombe, cheffe du SMIT à l’hôpital Saint-Antoine : « Il faut d’abord les aider à faire face à leurs charges familiales (garderie d’enfants), adapter les horaires de consultations, prendre en compte les problèmes de langues, sans les exclure systématiquement à cause d’un éventuel risque de grossesse.»

Plaidoyer pour l’allaitement

En France, l’allaitement maternel reste contre-indiqué pour les femmes vivant avec le VIH. En l’absence de traitement de la mère, l’allaitement maternel reste un facteur de risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant, mais il reste crucial pour la santé et le développement des nourrissons. La mise sous traitement réduit considérablement cette transmission, ce qui implique que les femmes soient informées de leur statut par rapport au VIH, qu’elles puissent bénéficier d’un traitement efficace mais aussi qu’elles soient informées des risques et avantages de l’allaitement maternel.

La décision d’allaiter ou non reste une décision personnelle pour chaque mère séropositive. Les mères doivent pouvoir discuter de leur statut VIH avec les professionnels de santé et peser les avantages et les risques de l’allaitement maternel par rapport aux alternatives disponibles, telles que l’utilisation de lait maternisé, lorsque cela est possible ou souhaitable.

Permettre aux femmes séropositives au VIH d’allaiter nécessite une approche globale qui implique l’éducation, l’accès aux médicaments, la pratique d’une bonne hygiène et un suivi régulier de la santé de la mère et de l’enfant. Certains associations comme le Comité des Familles plaident en faveur du droit des femmes à choisir en fonction de leur situation et de leur souhait.

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