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Plus de COVID long chez les personnes vivant avec le VIH non vaccinées

Publié le 08/03/2022

Selon une étude conduite par une équipe de l’université de Californie, San Francisco, les personnes vivant avec le VIH qui ne sont pas vaccinées ont 4 fois plus de risques d’avoir des symptômes relevant d’un COVID long. Ces symptômes sont également associés à des marqueurs d’inflammation élevés.

L’appellation COVID long regroupe une liste de symptômes hétérogènes persistants plusieurs mois (ou années) après la phase aigüe de la contamination par le Sars-CoV-2 : toux persistante, fièvre, fatigue, souffle court, troubles cognitifs, perte de l’odorat, difficultés de concentration, insomnie, douleurs musculaires et articulaires, vertiges ou palpitations.

Le professeur Steven Deeks et son équipe ont mené une étude portant sur les marqueurs immunitaires et les symptômes de 39 personnes vivant avec le VIH, sous traitement antirétroviral, en phase de rétablissement après un COVID-19 contracté avant d’avoir pu être vaccinées. Ces données ont été comparées à celles d’un groupe de 43 personnes séronégatives.

Les symptômes les plus fréquemment relevés chez les PVVIH étaient la fatigue (42%), des douleurs musculaires (24%), des problèmes de concentration (42%), des troubles visuels (21%) et des problèmes de sommeil (34%). Chacun de ces symptômes s’avère deux fois plus fréquent que dans le groupe contrôle. De plus, si on s’intéresse à la relation entre le statut sérologique, la présence de symptômes COVID et les marqueurs immunologiques, les chercheurs de cette étude ont découvert que les PVVIH ont 4 fois plus de risques de présenter des symptômes de COVID long.

L’analyse immunologique a montré plusieurs différences entre les deux groupes impliquant notamment les CD8, ainsi que le rapport CD4/CD8. Or le ratio CD4/CD8 est en général bas chez les personnes vivant avec le VIH et ayant un taux de CD4 inférieur à 500. Ces éléments soulignent l’importance d’un traitement antirétroviral précoce afin d’obtenir une charge virale indétectable afin de préserver la réponse immunitaire à de nombreuses infections, y compris le Sars-CoV-2.

D’autres recherches seront nécessaires afin d’étudier la fréquence de COVID long chez les personnes vivant avec le VIH, en particulier chez les femmes et chez les personnes immunodéprimées.

Sources :

  • Long COVID more common in people with HIV
  • Peluso M et al. Post-acute sequelae and adaptive immune responses in people living with HIV recovering from SARS-CoV-2 infection. MedRxiv, published online 14 February 2022.
  • Deeks S. Putting Long COVID in context. Session: Long COVID – From Bench to Bedside and Beyond. Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections, 2022.

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