Les candidoses
Les candidoses constituent des atteintes cutanéo-muqueuses dues à un champignon de type levure, Candida albicans.
Cette levure est saprophyte, ce qui signifie que ce germe ne provoque pas forcément de maladie. Il est hébergé par le tube digestif (de la bouche à l’anus) et le vagin. Son développement est maîtrisé par la compétition microbienne et l’action du système immunitaire.
Les candidoses cutanéo-muqueuses superficielles sont des affections extrêmement répandues, pas du tout spécifiques du sida ou de l’infection par le VIH, mais dont la fréquence ou l’évolution sont aggravées par l’immunodépression.
Avant l’arrivée des antirétroviraux hautement actifs (trithérapies et autres) les candidoses constituaient les infections les plus fréquentes chez les patients infectés par le VIH ayant un taux sanguin de lymphocytes CD4<35O/mm3. Les mycoses peuvent survenir à tous les stades de l’infection à VIH. Toutefois la fréquence de survenue de la candidose oropharyngée augmente au fur et à mesure de la diminution du taux de lymphocytes CD4 et surtout en dessous de 350 CD4. La candidose oropharyngée récidivante est classante stade B (classification CDC de 1993).
En présence d’un déficit immunitaire important, il existe un risque de survenue de formes viscérales de la candidose, essentiellement oesophagienne, exceptionnellement pulmonaire. Ces localisations rendent la maladie classante sida (stade C de la classification CDC).
Comment peut-on diagnostiquer les candidoses ?
Le diagnostic est essentiellement clinique pour les formes cutanéo-muqueuses. Mais il peut être précisé, en cas de doute, par l’examen de prélèvements recueillis au niveau des lésions. Au microscope, cet examen montre la présence de spores et de filaments caractéristiques. La mise en culture permet d’affirmer le diagnostic et de procéder à un antifungigramme (recherche d’activité des différents médicaments anti-fungiques) en cas de mycose récidivante résistante aux médicaments habituels. Les examens sérologiques n’ont aucun intérêt. Dans la candidose oesophagienne, la fibroscopie permet le plus souvent d’affirmer le diagnostic, qui sera étayé par les résultats d’une culture éventuelle.
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