Comment échapper aux IST ?
Les infections sexuellement transmissibles (IST) font un retour en force depuis quelques années.
Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), l’augmentation de découvertes des gonococcies, des LGV (lymphogranulomatose vénérienne) et des infections rectales à chlamydia non L se poursuit.
En revanche, le nombre de syphilis tend à se stabiliser.
Chez les hétérosexuels, les gonococcies sont en augmentation.
L’hépatite B est toujours très présente, mais, là, un vaccin existe.
Toutes ces maladies sont particulièrement fréquentes chez les gays séropositifs.
Comment s’y prendre pour échapper à ces maladies ?
Quand on découvre sa séropositivité, un bilan des IST est normalement réalisé. Il permet notamment de savoir si on a été en contact avec la syphilis ou les hépatites virales. Si l’on n’a jamais été en contact avec l’hépatite B, le vaccin est formellement recommandé. Car non seulement l’hépatite B peut être à l’origine d’une cirrhose du foie ou d’un cancer, mais son évolution est généralement plus grave quand on est porteur du VIH.
Pour les autres maladies, les règles de prévention sont les mêmes, qu’on soit séropositif ou séronégatif : protection des rapports sexuels avec pénétration.
Au cours du suivi de la séropositivité, il ne faut pas hésiter à aborder sa sexualité avec le médecin. C’est gênant ? Oui, mais utile. Vous pensez qu’il risque d’être choqué par vos pratiques ? Testez-le !
Si on a une sexualité ouverte, il est utile de faire le point régulièrement sur les IST (même en l’absence de symptômes, car ces maladies sont parfois discrètes).
Quelques règles de base :
- être à jour de sa vaccination contre l’hépatite B, et contre l’hépatite A (Depuis février 2017, plusieurs pays en Europe observent une augmentation importante du nombre de cas d’hépatite A, touchant en particulier les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH),
- en cas de rapports non protégés (même s’il s’agit uniquement de rapports bouche sexe) avec des partenaires multiples ou occasionnels, faire un bilan annuel à la recherche des principales IST, incluant des tests sérologiques et des prélèvements,
- frottis cervico-vaginal de dépistage chez les femmes ; frottis anal chez les hommes ayant des rapports anaux,
- en cas de symptômes, il faut consulter immédiatement. Beaucoup d’IST vont avoir des symptômes passagers et disparaître, avant de réapparaître sous forme de complications.
Sources :
Epidémie d’hépatite A en France et en Europe – Santé Publique France (Novembre 2017)
Co-infections par les IST lors de la découverte de la séropositivité VIH, France, 2012-2016 – Santé Publique France (Septembre 2017)
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