Moins d’Alzheimer grâce aux traitements contre le VIH
Vieillir avec le VIH mais avec moins de maladie d’Alzheimer
La transcriptase inverse au cœur de cet espoir
Depuis le début de l’épidémie de sida, de nombreux médicaments ont été élaborés. Certains ciblent la transcriptase inverse, un mécanisme par lequel le VIH peut infecter les cellules : les Inhibiteurs nucléosidiques et nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI) et les Inhibiteurs Non Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse (INNTI ou non-nucléosidiques) .
Or la transcriptase inverse est également étudiée dans les recherches sur la maladie d’Alzheimer, une maladie qui affecte notablement le fonctionnement du cerveau. On retrouve donc le même mécanisme bien que les enzymes soient différentes. Le Dr Jerold Chun et son équipe se sont penchés sur les dossiers de plus de 225 000 patients, dont 80 000 séropositifs au VIH et avaient plus de 60 ans. Parmi ces patients, 46 000 avaient pris des inhibiteurs de la transcriptase inverse.
Des résultats prometteurs à confirmer
Sur ces 46 000 patients, on a retrouvé une incidence de la maladie d’Alzheimer dans 2,46 cas sur 100 alors qu’elle était de 6,15 cas pour 100 dans la population générale.
Il ne faut pas pour autant en déduire que ces médicaments contre le VIH pourraient être efficaces contre la maladie d’Alzheimer. Il faut d’abord pouvoir identifier quelles sont les versions de la transcriptase inverse impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Un long chemin reste donc à parcourir mais l’idée que des traitements contre le VIH puissent constituer une protection contre la maladie d’Alzheimer a quand même quelque chose de réjouissant alors que vieillir avec le VIH est devenu une réalité pour de nombreuses personnes vivant avec le VIH.
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