
Chemsex : de quoi parle-t-on ?
Sexe sous produits
Si le sexe est une source de plaisir, prendre des drogues est aussi au départ une question de plaisir. Malheureusement, consommer un produit peut rapidement devenir le seul moyen de ne pas éprouver cette horrible sensation de manque que connaissent les personnes dépendantes à des substances diverses et variées.
Le chemsex combine les risques liés aux drogues, et ceux liés aux relations sexuelles, en particulier dans un contexte où on n’est pas toujours très conscient.
En France, la pratique du chemsex est détectée depuis le début des années 2000. Elle a commencé à se répandre vers 2010, principalement au sein de la communauté gay. Il ne s’agit donc pas d’un phénomène nouveau. Selon une étude de Santé Publique France, 20% des usagers de la PrEP seraient chemsexeurs.
Mais alors qu’elle est la particularité du chemsex ? S’agit-il de drogues spécifiques ou du contexte sexuel dans lequel il prend place ? En fait ces deux aspects sont caractéristiques du chemsex. Tous les produits peuvent être utilisés, à commencer par l’alcool. Certains sont plus recherchés comme le GHB ou les cathinones. Si ces dernières sont injectées, on parle de slam.
Les produits habituellement consommés sont le GHB ou GBL, les cathinones, la métamphétamine et la kétamine mais la liste s’allonge en fonction de la disponibilité des produits. Or celle-ci est infinie car le marché évolue rapidement, sans compter le fait qu’on peut s’en procurer de manière très facile via Internet.
A noter que les produits tels que la cocaïne, le cannabis, l’ectasy ou le poppers ne sont pas considérés comme des produits chemsex par les chemsexeurs eux-mêmes.
Chemsex et séropositivité au VIH
Prendre des produits lorsqu’on est sous traitement antirétroviral peut engendrer des problèmes d’interaction. Certains produits peuvent augmenter ou diminuer l’efficacité des traitements contre le VIH, et réciproquement. Des outils peuvent vous aider à être plus vigilant : la réglette des interactions développée par Actions Traitements mais aussi les informations dispensées par le site Chems .
Au-delà des problèmes d’interaction, il est parfois difficile de continuer à bien prendre son traitement quand on est sous l’emprise de certains produits. N’hésitez pas à vous faire aider !
Vous êtes chemsexeur et vous avez besoin d’aide ?
L’association AIDES a mis en place un n° d’urgence disponible 24h/24. Vous pouvez laisser un message WhatsApp au 07 62 93 22 29.
Si vous vous posez des questions personnelles sur le chemsex, vous pouvez aussi contacter Sida Info Service ou
Drogues Info Service .
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