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J’ai toujours pas de traitement

Mis à jour le 02/09/2020 | Publié le 28/08/2019

C’est une particularité de l’infection par le VIH. On dit que c’est une maladie grave, et pourtant le traitement n’est pas proposé à tout le monde. Cela demande quelques explications.

D’une personne à l’autre, l’infection par le VIH évolue différemment. Ainsi, de rares personnes déclarent très rapidement un sida, peu de temps après leur contamination. De même, d’autres rares personnes, 20 ans après leur contamination, n’ont jamais eu de déficit immunitaire, sans avoir recours à un quelconque traitement. Entre ces deux extrêmes… presque tout le monde.

Cette variabilité de l’évolution tient à de nombreux facteurs, qui ne sont pas tous encore connus. La souche virale intervient (il en existe de plus « agressives » que d’autres), mais aussi la personne. Si on est une jeune femme, la maladie évoluera moins vite que si on est un homme âgé. Et ce n’est qu’un exemple.

Quel rapport avec les traitements ?

Il n’y a pas de bénéfice clairement démontré à prendre un traitement quand les CD4 sont supérieurs à 500/mm3. Et même si on est de plus en plus certain qu’il y a un intérêt à contrôler la charge virale, même en l’absence de déficit immunitaire, les bénéfices sont à mettre en balance avec les risques liés aux traitements.

Là où les choses se compliquent, c’est que les avis des scientifiques changent assez souvent, au gré des avancées et des découvertes. En fonction de l’évolution des médicaments. On peut imaginer que, le jour où nous disposerons de médicaments parfaitement efficaces à long terme, faciles à prendre, sans aucun effet secondaire, toutes les personnes vivant avec le VIH se verront proposer un traitement. Mais nous n’en sommes pas encore là, même si nous nous en rapprochons.

C’est d’ailleurs pourquoi les recommandations évoluent particulièrement vite ces dernières années.

Alors que l’indication à débuter un traitement était encore, il y a peu, une baisse des CD4 atteignant les 200/mm3, celle-ci est beaucoup plus large aujourd’hui (350 CD4/mm3, et probablement bientôt 500/mm3, comme le recommandent déjà certains experts).

Dans l’avenir, il y aura donc de moins en moins de personnes sans traitement. Mais, si aujourd’hui vous n’en avez pas, c’est avant tout parce que votre système immunitaire se débrouille très bien tout seul. Cela permet d’éviter les contraintes de la prise de médicament, de retarder l’apparition de résistances à certaines molécules, et de reculer la possibilité de souffrir d’effets indésirables.

Cela permet d’attendre l’arrivée des nouvelles molécules en cours d’élaboration, qui sont à la fois de plus en plus puissantes et de mieux en mieux tolérées.